Celia Eslava: mon travail est une allégorie des problèmes liés à l'imagination féminine
02 Juillet 2019
Dans le travail de Celia Eslava (Pampelune, 1955), le langage du tissage est une constante. "La mémoire est une répétition, nous ne pouvons rien reconnaître sans répétition," explique-t-elle.
"Parce que nous avons répété, nous avons appris. La mémoire regarde en arrière, la répétition, en avant. "
"Pour moi, la vie est l’action, c'est le mouvement, et comme l’action de tisser, c'est une construction lente et imparable qui, à un moment donné, a sa fin, tout comme elle a eu son commencement.
"Le tissage est une représentation approximative de ce que cela signifie de construire une vie. C’est une façon de nous regarder nous-mêmes, vers notre intérieur. C’est une façon de nous construire en tant que personnes.
"Pour concrétiser cette réflexion, j'utilise de la laine, de la porcelaine et du verre, des matériaux qu’on associe à des vestiges artisanaux aux échos archaïques.
"J’établis également un lien entre le langage du textile et celui de la nature, car les deux sont de construction lente et représentent une manière de s’approcher du rythme vital. Mon travail est une allégorie des problèmes liés à l'imagination féminine."
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