Aitor Ruiz de Egino

"Aitor Ruiz de Egino est parti du dessin. De ces œuvres en deux dimensions il a progressé à trois dimensions grÀ¢ce à la céramique. Il a travaillé le fer, le bronze et la pierre en sculpture, mais son matériau de prédilection est l'aluminium, métal qu'on ne trouve que rarement chez les artistes basques. C'est un métal brillant, qui ne se rouille presque pas, ce qui le rend idéal pour imaginer la vie. Et grÀ¢ce à l'aluminium, il est revenu à deux dimensions.

Il évite de trop travailler les couleurs car l'important c'est la forme, née de ses lignes métalliques épurées.

Le spectateur se demande qu'est-ce qu'il a devant lui. De quoi s'agit-il? D'un animal? D'un homme? Des deux à la fois? Est-ce que ce sont les bras de un homme ou les branches d'un arbre qui n'est plus? Tout a un air surréel, fruit d'un mystère que l'auteur cherche à transmettre sans le définir.

Il a réalisé une exposition intitulée Anthropozooformes, nom qui définit parfaitement les formes devant nous. Cela aurait même pu s'appeler anthropozophytoformes, puisque les membres étendus de ces êtres rappellent des racines et des branches. Et en général, le travail d'Aitor Ruiz de Egino a beaucoup à voir avec la nature, et notamment avec le mont Adarra, près de Hernani, où il vit et travaille. Le nom de cette montagne signifie corne ou branche en Euskara, et les œuvres d'Aitor Ruiz de Egino sont des êtres vivants du mont Adarra filtrés par la tête de l'artiste.

L'artiste travaille dans l'Atelier Zikuzulo dans le quartier de Zikuñaga. Hernani a une relation étroite avec le métal depuis l'Antiquité et Aitor Ruiz de Egino est lié au métal depuis son enfance, puisque son père travaillait dans une fonderie. Il a tout ce qu'il lui faut pour créer des œuvres d'art, un dépotoir pour la collecte de matière, une fonderie d'aluminium à portée de la main et la peinture pour peindre le métal. Tout ce dont il a besoin, sur les pentes du mont Adarra."

Nagore Irazustabarrena